Notre projet

Les bénévoles ont créé un vrai lien social avec la population rencontrée chaque soir et, au-delà de leur action quotidienne, ils veulent pouvoir aider ceux qui le souhaitent, à trouver un logement décent.

Fort de sa connaissance du monde de la précarité et dans la suite logique de son action, Pierre Atlante et certains bénévoles de l’Accueil Mobile de Nuit, souhaitent offrir une vraie chance à celles et à ceux qui sont volontaires pour se réinsérer dans la collectivité. Il s’agit là d’un réel besoin exprimé par beaucoup de ceux que nous rencontrons chaque jour.

C’est dans ce but que « NAÏM l’Abri Fraternel » a vu le jour en juin 2017. Cette association a pour but de mettre en place de petites structures familiales à taille humaine qui pourraient recevoir des personnes désirant sortir de la précarité. La grande majorité de ces personnes refusant l’hébergement collectif en dortoir, nous souhaitons créer un habitat individuel et convivial.

Accueillir les personnes en grande précarité en leur proposant un Abri  dans un cadre protecteur pour les Accompagner vers un avenir meilleur.

En offrant un environnement digne et rassurant nous voulons leur permettre de se restructurer en leur proposant :

  • un rythme de vie régulier pour se stabiliser,
  • une structure collective afin de les aider à s’intégrer dans la société et à leur redonner le goût de se rendre utiles aux autres,
  • un logement digne pour leur réapprendre les gestes du quotidien,
  • un accompagnement pour redevenir des citoyens à part entière,
  • une assistance pour réapprendre l’hygiène de vie et pour stabiliser leur santé,
  • une sécurité pour les rassurer et leur redonner envie de faire des projets d’avenir.

La personne accueillie va d’abord se « poser » et reprendre des forces. Pendant cette période, une rencontre avec elle permettra d’établir un bilan social. Passé le moment du premier accueil, une proposition de prise en charge plus durable sera élaborée.

La participation de la personne accueillie est essentielle : elle devra, être acteur de cette prise en charge.

La participation des résidents à la vie du village est indispensable. Nous devons les sensibiliser sur leur rôle et leur intérêt, les associer à la vie du « village », accompagner les volontaires à participer à la vie du quartier.

Nous voulons offrir aux personnes en grande précarité qui le souhaitent, une chance de pouvoir reprendre pied et de se poser. Il s’agit de les aider à se reconstruire durablement avant de réintégrer une structure sociale adaptée. Nous sommes prêts à tendre la main à ceux qui souhaitent se relever, tout en restant lucides et conscients de la difficulté de la tâche.

Ce projet s’inscrit donc dans la suite logique de l’action quotidienne de l’Accueil Mobile de Nuit

Ce projet vise à aider les personnes en grande difficulté qui souhaitent se « poser », en leur proposant un « pont » entre la précarité et un hébergement pérenne (maison de retraite, logement social, foyer…).

Il s’agit de personnes ayant émis le désir de se stabiliser.

Nous prévoyons de réserver un accueil prioritaire aux personnes âgées car actuellement aucune structure locale ne leur accorde cette opportunité.

Dans la majorité des cas il s’agit de personnes isolées, en rupture sociale, affective et familiale, avec de faibles revenus et rencontrant des difficultés à accéder à un logement…

Notre projet peut être un lieu de transition pour les personnes âgées ou malades en attente d’un accueil pérenne plus adapté à leur situation.

Les personnes qui pourraient le mieux correspondre à nos critères d’intégration :

  • Les personnes dont l’âge (50 ans et plus…) rend la vie dans la précarité de plus en plus difficile,
  • Les personnes qui ont des problèmes de santé compliqués à gérer dans la précarité (diabète, problèmes cardiaques…) et qui demandent un suivi pour éviter des hospitalisations d’urgence…
  • Les personnes en situation régulière ou en cours de le devenir.
  • Les personnes en attente de toucher leur retraite ou en attente d’intégration dans une structure d’accueil et qui souhaitent s’y préparer,

L’intégration et l’acceptation de nos résidents dans le quartier d’implantation est une tâche importante que nous ne devons pas négliger.

L’arrivée d’une population précaire dans un quartier est rarement souhaitée. Nous devons accueillir les voisins, les commerçants afin de les associer à notre démarche. Il faudra leur prouver que la cohabitation va être vivable et que nos résidents peuvent s’intégrer au quartier sans nuisances.

Les commerçants pourront tirer profit de cette nouvelle clientèle et notre rôle est de favoriser la vie « sur place ».

De même nous comptons associer le voisinage aux activités du village en leur proposant de rejoindre nos équipes de bénévoles pour ceux qui le souhaitent. Cela permettra de faciliter l’intégration et l’acceptation des résidents. Pour cela, il est indispensable de participer aux activités des associations locales et à la vie du quartier.

Le choix de la structure est important car il est étroitement lié au financement du projet.

Nous étudions actuellement les différentes structures qui pourraient correspondre à notre réalisation. Parmi elles, 3 possibilités semblent correspondre à notre vision de fonctionnement.

La maison relais

 La maison relais (ou pension de famille) constitue une offre alternative de logement pour des personnes en situation de grande exclusion. Elle doit leur permettre une réadaptation à la vie sociale dans un environnement chaleureux et convivial dans la perspective de leur faire retrouver tous les aspects de la citoyenneté. La loi préconise une localisation géographique plutôt « en centre-ville ou en centre-bourg, à proximité des commerces, orientés sur la vie de quartier et offrant une liaison aisée avec les services sociaux de secteur ». La maison relais a une dimension collective. Logés individuellement, chacun a accès à des espaces partagés. Ce mode d’habitat insuffle une dynamique de groupe, évite l’écueil de la solitude et offre un soutien bienveillant dans la gestion de la vie quotidienne grâce à la présence ponctuelle d’un professionnel appelé l’hôte de maison.

Cette solution n’est envisageable que si nous installons nos logements dans des bâtiments « en dur ». Elle exclut donc les modules amovibles et ne concernerait qu’une implantation sur un terrain avec du « bâti » à restaurer.

Elle nécessite l’emploi d’un salarié.

Nous n’avons pas la libre décision des personnes accueillies (intermédiaire du SIAO)

Le financement est actuellement de 16 € par jour et par personne accueillie.

Nous pouvons également bénéficier d’aides à la rénovation des bâtiments.

 Le CHRS

 Les Centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) publics ou privés accueillent les personnes qui connaissent de graves difficultés, en vue de les aider à accéder ou à recouvrer leur autonomie personnelle et sociale. C’est une solution d’hébergement temporaire. Ces établissements ont un rôle d’hébergement et de prise en charge globales des personnes. Leur finalité est d’élaborer un projet d’insertion avec les personnes concernées dans le but de les conduire vers une plus grande autonomie.

 Avec cette solution, nous n’avons pas la libre décision des personnes accueillies (intermédiaire du SIAO)

Actuellement les budgets alloués aux CHRS est en baisse et cela ne nous laisse que peu d’espoir d’être agrées.

Une dotation globale est versée par l’État au titre de l’aide sociale, puis répartie régionalement.

Une participation aux frais d’hébergement ou d’entretien est allouée.

Projet paroissial

Si notre implantation se réalise sur un terrain paroissial, nous ne rentrerons dans aucune « case » nous permettant de prétendre à un rattachement à l’une ou l’autre de ces structures

En ce qui concerne le financement de notre projet, nous devrons donc envisager de voler de nos propres ailes. Il s’agira de trouver des financements au travers de demandes de dons, de subventions, des fondations, de parrainages auprès des particuliers.

En contrepartie cette solution nous donnera une plus grande autonomie en ce qui concerne le choix de nos accueillis.

Télécharger le projet en pdf : Le Projet NAÏM